RSE : les jeunes financiers entre conviction et opportunisme

A la uneactuEL ECEconomiePour les nouvelles générations, la carrière prend-elle le pas sur les convictions sociales et environnementales ? C’est ce qui semble ressortir d’une étude récente du cabinet Denjean & associés à laquelle ont répondu 270 étudiants (*) et jeunes diplômés (**) en finance. Environ un quart des répondants se déclarent prêts à travailler pour un employeur qui n’est pas fortement impliqué dans une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Et près de la moitié sont indécis sur cette question. Le « non » recueille à peine 30 %. La question divise donc et laisse perplexes les jeunes financiers. Une carrière pas nécessairement sous l’angle RSE Ces réponses contrastent avec le plébiscite des critères extra-financiers par ces mêmes jeunes. La quasi totalité indique, en effet, que la réussite d’une entreprise doit être mesurée sur des critères allant au-delà des seuls résultats financiers. Ainsi, « si l’engagement de l’entreprise dans une démarche RSE est plébiscité, les candidats au recrutement se posent encore la question de l’importance [de la RSE] dans le choix de leur futur employeur », relève l’étude. Cette jeune génération semble donc avoir un côté opportuniste et n’envisage pas nécessairement sa carrière sous l’angle RSE. « Le spectre d’un chômage prolongé occulte-t-il les convictions sociétales et …